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exposant les recherches éristiques

du laboratoire Hyperthèses...

Vous trouverez ici,
au détour des astres imaginaires et des reliefs narratifs offrant quelques points de vue métaphoriques sur notre vision de la recherche :

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Hyperthèses est le nom de notre laboratoire de recherche, littéralement du "lieu de labeur" où nous travaillons à former, formuler, manipuler et expérimenter nos idées, afin de nous forger un langage commun et de construire une vision partagée du monde qu'il s'agit ensuite d'exposer aux autres et de discuter.

  • Nous partageons l'idée - fondatrice de notre épistémologie constructiviste et ainsi de notre pratique de la recherche - que les connaissances scientifiques sont des croyances, des opinions ou encore des points de vue : [...]
    • Nous partageons l'idée - fondatrice de notre épistémologie constructiviste et ainsi de notre pratique de la recherche - que les connaissances scientifiques sont des croyances, des opinions ou encore des points de vue : elles sont des manières de voir, de distinguer, de nommer, d'ordonner et ainsi de faire exister le monde. Pour autant, ce sont des croyances particulières dans la mesure où leur construction est à la fois collective et maîtrisée. Ainsi, telle une architecture que l'on voudrait continuer d'étayer en s'assurant des fondations comme de la cohérence esthétique et fonctionnelle, on peut toujours remettre en question tout ou partie de cette construction, la réinterroger, autrement dit rechercher... ou faire de la recherche.
    • Voilà pourquoi nous ne formulons pas, selon une certaine habitude scientifique, des hypothèses - du grec hypo signifiant « sous » et thesis « opinion, affirmation » ; de ce qui est en-deçà de l'affirmation et qui (sans doute) manque de conviction constructiviste - mais des hyperthèses, afin d'affirmer exagérément que nos propositions sont des opinions et qu'à ce titre, elles veulent être discutées.
  • Nous partageons également un certain goût pour les histoires, les fictions [...]
    • Nous partageons également un certain goût pour les histoires, les fictions - du latin fictio signifiant « façonner, créer » - parce que, tels des faits scientifiques, celles-ci sont "faites", fabriquées grâce à des manipulations intentionnelles pour raconter le monde selon une fin particulière, et puisque nous nous intéressons spécialement aux manières de faire et de penser des autres - autrement dit à ce qui fait le monde -, leurs fictions et la morale qu'elles engagent nous importent.
    • Bien sûr, pour lire et interpréter ces histoires, il nous faut étudier leur langage, et donc les langages. Nous entendons par là que nous sommes attentifs à tous les signes et systèmes de signes permettant d'engager le dialogue et par là même, la compréhension. Ainsi, notre intérêt se porte sur les mots comme sur les images.
    • Pour déconstruire ce partage habituel entre réalité et fiction (accompagnant bien souvent celui entre connaissance et opinion), nous affirmons le caractère fictionnel de nos productions scientifiques. Celles-ci, bien que fondées sur des faits réalisées, sont toujours des interprétations, des sélections, des agencements, des recompositions visant à servir notre argumentation qui, en plus de décrire ce qui est, doit engager une critique et une projection de ce qui pourrait être. En effet, nous ne concevons pas la recherche scientifique comme une accumulation progressive de connaissances mais comme un travail visant une transformation projective du monde.
  • d'où notre choix de dénomination qui, métaphoriquement - du grec metaphora signifiant « transport » puis « transposition de sens » -
    dit notre envie d'imaginer le monde autrement, en nous rendant (au moins un peu) étranges aux yeux de ses habitants et à certaines de leurs habitudes.
  • Hyperthèses est un laboratoire fictif.
  • En suivant notre conception de la fiction (esquissée quelques lignes plus tôt et exposée plus amplement dans un "hypertexte" dont je vous mets, entre guillemets, le lien), l'on pourrait dire que ce laboratoire n'existe pas comme une institution scientifique habituelle – ce qui ne le rend pas moins effectif et organisé... ni moins scientifique bien sûr. [...]
    • Son existence en tant qu'établissement de recherche scientifique dépend d'abord de notre volonté de le définir et de le présenter comme tel, mais aussi des travaux que nous signons en nous y rattachant et à travers lesquels nous argumentons et/ou mettons en pratique notre conception de la science (une conception qui pourrait d'ailleurs disqualifier de nombreuses recherches normalement considérées ou instituées comme scientifiques). Et puisque notre définition de la science engage nécessairement de construire - dans la confrontation - avec ceux qui prétendent également faire science, nous travaillons à exposer notre travail et discuter de celui des autres selon certaines pratiques habituelles que nous trouvons intéressantes et constructives : publications écrites, interventions orales, organisation de journées d'étude, enseignements universitaires, etc.
  • Notre épique équipe de recherche se compose de trois chercheurs que l'on pourrait également qualifier d'arpenteurs, [...]
    • puisque, chacun muni de ses intérêts et instruments de mesure singuliers, nous allons "sur le terrain" - comprenez sur terre... puisque ce sont ses habitants et leurs habitudes qui nous intéressent - pour suivre les cheminements intellectuels de ceux qui sillonnent les voies/voix habituelles et de ceux plus délirants [puisque délirer, du latin delirare, c'est littéralement « sortir du sillon », avancer en dehors du chemin tout tracé ou des sentiers battus ce qui, pour des métaphoriciens comme nous, n'est pas sans intérêt... quand bien même les impasses sont fréquentes], afin de les évaluer - en dehors de la mesure scientifique habituelle consistant à modérer voire neutraliser le jugement - et de faire part de nos idées aux autres.

et puisque nos mesures sont singulières (à l'instar de l'arpent), nos disciplines le sont tout autant. Ce qui ne nous empêche pas de nous réapproprier ponctuellement celles des deux autres afin de donner à comprendre l'intérêt de ces variations.

Ainsi, je [Sarah Calba] pratique l'éristique,

Robin Birgé , la sociologie dramaturgique,

et Vivien Philizot, l'iconologie.

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En attendant la publication d'un texte - en cours de rédaction - présentant la discipline éristique, je vous conseille la lecture de ce préambule qui "se dispute" avec Arthur Schopenhauer. Tout en me réappropriant sa célèbre formule définissant l'éristique comme « l'art d'avoir toujours raison », j'y critique sa conception de la discussion, de la vérité et de l'homme afin d'en proposer d'autres que je crois plus constructives :

Préambule à une définition hyperthétique de l'éristique,
L'art d'avoir toujours raison... et de vouloir en discuter.

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  • Pourquoi sauver Willy ? Une thèse contre-nature au sujet de la science.
  • La première des thèses éristiques présentées ici l'est plutôt deux fois qu'une puisqu'il s'agit de ma thèse de doctorat. Soutenue en décembre 2014 [...]
    • La première des thèses éristiques présentées ici l'est plutôt deux fois qu'une puisqu'il s'agit de ma thèse de doctorat. Soutenue en décembre 2014 à l'Université de Montpellier, elle s'intitule « Pourquoi sauver Willy ? Épistémologie synthétique de la prédiction en écologie des communautés. » Prenant pour objet-prétexte l'écologie en tant que discipline scientifique et pour sujet les modalités et finalités de la recherche scientifique, j'y entame une dispute - qui se poursuit encore - avec les partisans du réalisme (ici nommé réelisme), les pratiquants de la science normale (celle actuellement majoritaire) et autres croyants en une science découvrant/dévoilant la nature des choses.

Langagement Un drame au sujet de la neutralité scientifique.

La tâche de Sketch-up. L'esthétique informatique : une économie actuelle. Un regard esthétique et critique sur le paysage urbain.

La tragique fin des experts. Une intervention publique visant à déconsruire la distinction entre chercheurs et experts scientifiques.

Pour une recherche scientifique responsable. Une synthèse non-consensuelle d'une journée de colloque.

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Les Insisyphes travaillent en ce moment à un projet d'exposition intitulé :
Les Giargones de la Construction d'un Palais.

Ce projet se veut être une réponse à l'exposition de Damien Hirst présentée à Venise en 2017 : Treasures from the Wreck of the Unbelievable ou « Les Trésors du Naufrage de l'Incroyable ».
À l'instar du "mensonge" – littéralement de la construction de l'esprit – réalisé par Damien Hirst, notre exposition mettra en scène 12 "pièces" (autrement dit 12 installations comme autant de salles d'un palais se faisant musée) composées de différents objets (sculptures, fresques, mosaïques, éléments architecturaux, mobilier, armes et armures, bijoux, costumes, monnaie, objets du quotidien, livres, reliques, et autres "restes") apparemment issus d'un autre temps, peut-être même d'un autre lieu – ce dont il nous (et vous) faudra juger – en tous les cas, d'une autre histoire...
Tels des trésors retrouvés, il s'agira de comprendre les narrations desquels ils sont extraits, la finalité (la morale) des personnes qui les auront produits, et par là même, celle de la civilisation qu'ils auront mutuellement construite et qui les aura simultanément façonnés.
Une première version de la première pièce est actuellement exposée* sous les noms agencés de : Quadratum Encyclopedia Universalis etObjets mythiques retrouvés çà et là de par l'histoire de cette étrange civilisation.

*à l'occasion de la 19e édition des Ateliers Ouverts organisée par l'association strasbourgeoise Accélérateur de Particules,
les 19-20 et 26-27 mai 2018, de 14h à 20h au Bastion 14, 1 rue du rempart, 67000 Strasbourg.