Sarah Calba,
chercheur en éristique
Sarah Calba est chercheur/arpenteur au sein du laboratoire Hyperthèses. Sa
discipline – l'éristique ou l'art de la dispute – lui permet de confronter
les discours d'auteurs dont les sujets, objets et méthodes de recherche
(spécialisée) les maintiennent habituellement à distance.
Dans sa thèse intitulée « Pourquoi sauver Willy ? », elle
critique par le biais d'une analyse épistémologique et esthétique de
discours scientifiques (notamment en écologie) la manière dont certains
chercheurs tendent à se déresponsabiliser quant aux connaissances qu'ils
produisent, à travers des principes de neutralité et d'essentialité. En
réponse, elle défend l'intérêt d'une recherche qui affirme
l'intentionnalité et l'artificialité de ses propositions (ce qui les donne
justement à voir comme discutables).
Depuis, c'est par l'analyse critique de productions culturelles variées
(que l'on dirait scientifiques, philosophiques, politiques, artistiques,
etc., universitaires ou non), par leur mise en scène et en dialogue
qu'elle entend interroger les manières de faire et de penser habituelles
jugées problématiques (notamment celles visant à séparer la théorie et la
pratique, le discours et l'action, le fond et la forme, les fins et les
moyens, les faits et les valeurs, etc.) afin d'y apporter une réponse
singulière visant leur transfomation, et ce avec la volonté de susciter en
retour la critique.